Aujourd’hui, Darlene va un peu mieux, mais elle est restée chez nous la plupart de la journée. Elle n’est pas une campeuse heureuse. Elle ne va pas présenter son exposé, alors tout ce travail-là a été pour rien. Il apparaît qu’elle a perdu le progrès avec le français qu’elle a fait il y a quelques jours. Mais peut-être la langue est en train de mariner dans sa tête, comme Cécile m’a suggéré. En tout cas, c’est dur. Alors qu’elle affronte ses difficultés, moi, je suis en plein forme et m’approche de la fin de notre premier mois à l’Institut de Français avec un sentiment de réussite. C’est un peu difficile d’avoir deux réalités si différentes dans la même maison.
Je crois que Cécile est un des professeurs les plus travailleurs que j’aie jamais eu. Elle nous a fait rentrer dans la tête les choses importantes, parce qu’elle utilise chaque moment de la classe pour le travail. Elle montre la patience de Job avec ses élèves. Et le matin, elle partege avec nous de la musique favorite, comme Henri Salvador ce matin, pour des moments sereins. J’ai beaucoup aimé écouter ces lignes-là:
Je voudrais de la lumiére
Comme en Nouvelle Angleterre
Je veux changer d’atmosphère
Dans mon jardin d’hiver
Henri Salvador a plus que quatre-vingts ans, et il chant encore, dans son jardin d’hiver. Il avait l’air d’homme content de sa longue vie. Cécile enseigne le français à l’Institut de Français depuis 20 ans, et elle aussi, elle a l’air d’être contente de sa vie, à un âge beaucoup moins avancé. C’est une bonne qualitée chez un professeur. J’ai eu de la chance l’avoir comme professeur ce mois, et je suis très reconnaissant.
(C’est Cécile qui rend possible la précision du français dans ce blog, parce qu’elle corrige le texte chaque jour, et puis je fais des corrections le soir. Le premier jour, elle a corrigé une erreur très embarrassante. J’ai écrit “Céleste” au lieu de son vrai nom. Elle m’a dit de ne pas être inquiet, et elle a ajouté que son nouveau nom l’amusait. Alors, merci pour tout, Céleste!)